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INDIENS D’AMÉRIQUE ET CANADA


NATIONS INDIENNES

 

 

Il y a plus de 14,000 ans, les ancêtres des indiens des plaines émigrèrent de l'Asie vers le continent américain. Ils s’installèrent tout d'abord dans la région des Grands Lacs. Puis au 17ème siècle, ils furent chassés vers les plaines centrales des USA et du Canada sous la poussée de tribus plus puissantes et aussi par la colonisation européenne.
Ces tribus étaient des chasseurs nomades qui suivaient les grands troupeaux de bisons et faisaient du troc avec les autres tribus. Vers les années 1870, la pression des colons blancs se fit plus intense. C'est le Général Custer d’armée américaine qui commença à construire des forts militaires répartis sur ces territoires. Sa mission était de prévenir l'incursion des blancs en territoire Sioux. Ce fut le contraire qui se produisit puisque c'est Custer qui découvrit le premier de l'or dans les Black Hills, déclenchant ainsi une ruée vers l'or en territoire indien. Les relations avec les blancs étaient alors tendues. Il se produisit de nombreuses escarmouches. Un massacre survenu dans un village Sioux déclencha une guerre qui devait durer plus de trente ans.

Les nations indiennes des plaines du Mid-West
De nombreuses tribus vivaient alors dans ces plaines qui s'étendaient du Texas au sud jusqu'en Alberta au Canada dans le Nord. Il y avait entre-autre des Cheyennes, des Sioux, des Crows, des Blackfoot. La population totale représentait environ 200,000 personnes. Ces tribus parlaient des langues différentes, même si certaines avaient des mots ou des sonorités voisines. Une tribu se divisait elle-même en plusieurs clans. On ne se mariait pas au sein du même clan, lorsqu'un homme se mariait il partait s'installer dans la communauté de son épouse.

NATION SIOUX

 

Village indien Sioux

La vie au village Sioux
Les Sioux trouvait leur subsistance par la chasse, ils devaient se déplacer souvent pour suivre la migration des troupeaux de bisons. Les Sioux vivaient dans des tipis, abris légers et résistants, facilement démontables. Les peaux de bisons étaient utilisées pour faire les tipis. Le tipi et les accessoires appartenaient à la femme qui devait le fabriquer, le transporter et le mettre en place. Il fallait de entre 12 à 20 peaux de bisons pour fabriquer un tipi. Les hommes qui s'étaient honorés au combat peignaient leurs exploits ou des symboles sacrés sur le tipi.

 

Les hommes de la tribu, guerriers et chasseurs!
Les hommes étaient chargé de la protection du village, c'est pour cela que les femmes s' occupaient des travaux domestiques puisque eux devaient être prêts à défendre le village à tout moment, ils ne pouvaient donc pas être pris au dépourvu avec les tâches domestiques. Les hommes devaient aussi prendre soin des chevaux. C’étaient leurs biens les plus précieux et ils devaient constamment être sur leurs gardes à cause des voleurs. Par ailleurs, le vol de chevaux n’était pas considéré comme du vol, mais plutôt comme un acte de bravoure. C'était aussi de responsabilité des hommes de pourvoir aux besoins de la famille. Ils chassaient donc le bison, animal qui était indispensable à la survie de la tribu. Chaque partie de l'animal était utilisée, des cornes aux sabots.

Les armes pour la chasse et la guerre
Les hommes fabriquaient eux-même leurs armes. Les flèches étaient peintes aux couleurs de leur propriétaire afin que chacun sache quel animal il avait tué à la fin d'une chasse. L'art de la guerre occupait une place importante dans la culture des indiens. Les Sioux et les Blackfoot avaient d'ailleurs une forte réputation de guerriers, ils étaient craints par les autres tribus. Les Sioux se battaient pour protéger et pour conquérir de nouveaux territoires, mais aussi par vengeance. Mais la guerre avait aussi un aspect cérémonial et spirituel pour ces hommes. Les garçons apprenaientà se battre à partir de l’âge de treize ans. Ils participaient alors à des raids pour voler des chevaux jusqu'à ce qu'ils aient amassé suffisamment de biens pour pouvoir se marier (ils leur fallait verser une dote au père de leur fiancée).

Fumer le calumet

Avant de partir en expédition les indiens fumaient le calumet. Ces longues pipes étaient sacrées et souvent décorées avec soin. Les indiens fumaient un mélange de tabac et d’herbes aromatiques. Le fait de fumer permettait de créer une harmonie avec les éléments spirituels. La fumée symbolisant la prière, le cadeau ou la demande d’aide du Grand Esprit. Les braves se mettaient sous la protection de leur animal fétiche (ours, loup, tortue, corbeau), des forces de la nature (éclair, tonnerre, feu), ou du Grand Esprit. Ces symbolesétaient peints ou représentés par des motifs de perles, voir encore gravés ou constitués de peaux et de fourrures. Ils apparaissaient sur les vêtements, sur les armes, sur les chevaux. Les symboles religieux étaient directement peints sur le corps du guerrier.
Les combats ressemblaient le plus souvent à des escarmouches qu'à de vraies batailles. A cette époque, l’important n'était pas de tuer l’adversaire mais de le toucher ou compter un coup. L’auteur"d'un coup" pouvait alors porter une plume d'aigle en récompense, un peu comme nos soldats reçoivent une médaille.
Une façon de compter un coup était de toucher son ennemi avec la main. Le mieux était de toucher un ennemi vivant et armé, mais s'il était blessé ou mort, cela comptait aussi. En sens inverse, le fait d' avoirété "touché" pour un guerrier lui faisait perdre beaucoup de son statut. Dans certaines tribus, prendre le cheval ou l’arme d'un ennemi apportait plus de gloire que de le tuer.

 

Le scalp de l'ennemi!
Mais tout cela allait changer avec l'arrivée des blancs, eux se battaient pour tuer. Ce sont les blancs qui commencèrentà scalper les indiens et non l'inverse. A cette époque le gouvernement offrait une récompense pour chaque scalp d'indien sans distinction; homme, femme ou enfant. Les indiens ont par la suite repris cet usage à leur compte.

Rôle des femmes dans la tribu Sioux
Les femmes se levaient les premières pour ranimer le feu, de chercher de l'eau et préparer le repas du matin qui était généralement constitué de viande bouillie. Les indiens pratiquant peu d’agriculture, les femmes intégraient donc aux repas des fruits sauvages, des noix, des plantes et des racines comestibles. La famille faisait en général deux repas par jour, le premier en milieu de matinée, le second en fin d'après-midi. Leur mode de vie nomade impliquait que la nourriture soit séchée pour être conservée. La viande et les fruits étaient suspendus jusqu'à ce que le soleil les ait complètement séchés. Plus tard, ils pouvaient être bouillis pour les attendrir à nouveau. L’été était la saison propice pour le tannage des peaux. Les femmes fabriquaient les vêtements, les mocassins, les selles et divers objets et outils. Elles se servaient de piquants de porc-épic et de perles pour décorer les vêtements. Les femmes les plus habiles étaient admises au sein de sociétés particulières, elles seules étaient autorisées à fabriquer des objets religieux; celles-ci avaient un statut important au sein de la tribu. Malgré des journées de travail intense, les femmes savaient rester coquettes. Après un bain dans la rivière toute proche, elles adoucissaient leurs cheveux, et parfois leur corps avec de la graisse d’ours.

Les enfants de la tribu
Quand un enfant venait au monde, le cordon ombilical était séché puis était déposé dans une amulette. Il représentait le lien qui unit l' enfantà sa mère, et à travers sa mère au reste de la tribu et au Grand Esprit. Un membre de la famille très respecté était chargé de donner un nom à l’enfant. Garçons et filles recevaient les noms d'ancêtres ou de héros de la tribu. Une fille recevait un seul nom qui ne changeait pas lorsqu'elle se mariait, mais un garçon pouvait avoir plusieurs noms tout au long de sa vie. Ils lui seraient donnés par les autres pour ses exploits ou révélés dans un rêve ou une vision. Les enfants jouaient souvent par imitation: ils s' entraînaientà leur futurs rôles d'adultes. Les garçons chassaient et se battaient, et les filles jouaient à la poupée ou avec des tipis miniatures. Il existait aussi des jeux de dés, des jeux de balles ou avec des bâtons (ce qui ressemble au Hockey ou à la crosse).

 

Le pouvoir spirituel des guérisseurs
Les indiens croyaient que chaque chose dans le monde fait partie du Grand-Esprit. Il y avait parfois dans les tribus deux sortes de guérisseurs (le rôle est souvent tenu en fait par une seule et même personne). Les docteurs étaient rémunérés quand ils soignaient, réduisaient une fracture, appliquaient des cataplasmes, prescrivaient certains remèdes ou recousaient des blessures. Leurs actes étaient souvent très théâtraux pour convaincre le malade de leur pouvoir. Il y avait aussi les chamans, médecine man ou médecine woman, qui étaient plus attentifs aux besoins spirituels. Ces pouvoirs leur avaient été donnés par le Grand Esprit à travers des rêves et des visions. Chaque chaman possédait des objets protecteurs tels que peau d'ours, sac médecine décoré avec des piquants de porc-épic, bâton sacré, hochet. Un objet médecine était sacré parce que bénit par un saint homme ou utilisé lors d'une cérémonie religieuse.

 

Guerrier Sioux

La quête d'une vision
La quête d'une vision mène au pouvoir spirituel. La personne en quête d'une vision quittait le camp et partait pendant 4 jours au cours desquels elle devait jeûner et prier, espérant recevoir un signe divin. Ce signe viendrait sous la forme d'un animal, d'un oiseau, d'un rocher ou d'un arbre. Un animal vu dans un rêve ou une vision pouvait être peint sur le bouclier du guerrier en signe de protection.

 

Les danses
Les danses étaient (et sont toujours) une partie importante de la vie sociale et spirituelle de la tribu. Les indiens pensent que danser renouvelle l’esprit de la Terre, le nombre d’animaux et la qualité des récoltes; elles maintiennent la force de vie au sein de la tribu. Tout le monde doit danser des plus jeunes aux plus âgés. Les sociétés de guerriers comme les guildes féminines avaient leurs propres danses. Les danses du scalp pouvaient durer plusieurs jours, elles célébraient une victoire guerrière. Des hommes portant des masques en forme de tête de bison pratiquaient "la danse du bison" qui décrit une chasse. Elle était exécutée quand la nourriture se faisait rare afin de ramener les troupeaux de bisons. Pendant que certains dansaient, les jeunes chasseurs quittaient le village à la recherche des animaux.

Le troc
Il existe une longue tradition commerciale dans les tribus des plaines qui échangeaient des biens entre elles, puis avec l'homme blanc. Les indiens comprirent vite l’intérêt des haches en métal, des instruments de cuisine et des armes à feu qui rendaient leur survie bien plus facile. Les chevaux étaient les biens qui avaient la plus grande valeur: un cheval exceptionnel pouvait valoir jusqu'à 10 carabines. Un cheval normal s’échangeait contre une carabine avec 100 cartouches ou 8 peaux de bisons. En échange d’une peau de bison, on pouvait avoir trois couteaux ou 25 cartouches. Si la peau est décorée elle pouvait être échangée contre trois chevaux de transport. Les indiens disposaient aussi de peaux de loup et de castor ainsi que de pemmican (mélange de viande séchée, de graisse et de fruits) qu'ils échangeaient contre des coquillages ou des perles ; tous les biens amenés par les blancs étaient fabriqués à des milliers de kilomètres de là, dans le New-Jersey sur la côte Est des Etats-Unis. Certains objets étaient importés d'Italie (perles en verre), de Chine (peinture rouge), de Grande-Bretagne (armes à feu, couteaux, haches, couvertures), de France (bagues en cuivre). Les commerçants blancs voyageaient de village en village où installaient des postes de vente en territoire indien. Ces postes se multiplièrent au 19ème siècle avec la vente des fourrures.

Kitching Bear

L'arrivée des blancs marquant le début de la fin du style de vie nomadique qui dura enrivon 150 ans, les 25 dernières années étant des années de guerres et de conflits avec ces nouveaux venus. Les guerres indiennes durèrent de 1854 à 1890.
Les trappeurs blancs furent les premiers à entrer en contact avec les indiens. On les connaissait sous le nom de "mountain men" et leurs relations avec les indiens étaient plutôt amicales, beaucoup apprenant d'ailleurs les langages autochtones. Les indiens s’entendaient bien avec les commerçants dont ils appréciaient les produits. Tant qu'il y avait suffisamment de bisons, et qu'ils ne prenaient pas leurs terres, les colons et les soldats ne posaient pas de problème. Les indiens toléraient leur présence. Mais les blancs amenèrent les maladies comme la rougeole, la variole, et le choléra ainsi que l’alcool qui tuèrent grand nombre de personnes.
Les années qui suivirent la victoire des indiens Siting Bull  sur Custer à Little Big Horn en 1876 voit aussi disparaître la culture nomade et la chasse au bison. Beaucoup d'indiens furent déplacés dans des réserves souvent loin de leurs terres natales et loin des terres les plus fertiles, accaparées par les fermiers blancs. Les enfants étaient envoyés dans des écoles où on les habillait à l’européenne, on les convertissait au Christianisme et on leur interdisait de parler leur langue natale.


 

 NATION BLACKFOOT 

 

Chef Indien Red Crow

L’enfance d'un futur grand Chef
Red Crow avait 2 soeurs, 3 demi-frères, plusieurs demi-soeurs (la polygamie était coutumière chez les indiens). Il eut plusieurs noms tout au long de sa vie, à la naissance on l’appelait"Captured the Gun Inside" en hommage à un exploit de son grand-père. Les noms donnés aux enfants appartenaient à la famille et un jeune homme devrait gagner un nouveau nom par ses exploits. Les filles conservaient leur nom de naissance toute leur vie. Red Crow fut d'abord élevé par sa mère et les autres épouses de son père. Quand il fut en âge de parler, les hommes de sa famille prirent la relève. C'est ainsi que son savoir de la chasse et de la guerre lui fut transmis par son père, Black Bear, son grand-père, Two Suns, et son oncle Big Plume. L’instruction se faisait à travers le récit d’histoires dont le héros se nomme Napi. Ces histoires contenaient toujours une leçon. Napi est un personnage mythique qui personnifie toutes les forces et faiblesses de l’être humain, et qui dispose de pouvoirs surnaturels.

 

Sa première vision; un animal protecteur
Red Crow était encore un enfant quand vint à lui son premier protecteur spirituel. Il aperçu un chien de prairie (sorte d’écureuil terrestre) à quelque distance du camp et parti à sa poursuite avec son arc et ses flèches. Mais l’animal se précipita dans son terrier. Red Crow refusa d’abandonner et se posta à l’entrée du terrier. Il finit par s'y s’endormir. Le chien de prairie vint lui rendre visite en rêve et lui dit : "Mon garçon, comme tu ne peux pas me tuer avec tes flèches, tu dois m’attraper avec tes mains. Si tu t'en vas, je pourrais alors sortir de mon trou, et je vais sortir parce que j'ai faim. Alors, tu pourras m’attraper". Puis le petit animal lui donna un conseil pour l’avenir. Il devrait attacher un brin d’herbe dans ses cheveux pour être protégé des blessures, mais si jamais le brin d' herbeétait atteint par une balle alors Red Crow pourrait être blessé dans la bataille. Le chien de prairie lui déconseilla également d’exposer une partie de son corps au soleil comme c'était la coutume pour certains guerriers car cela lui porterait malheur. Quand Red Crow se réveilla, il décida de suivre les conseils reçus dans sa vision. Le chien de prairie finit par sortir de son terrier pour manger. Red Crow lui laissa pourtant la vie sauve car il était maintenant devenu son animal protecteur. Les animaux protecteurs étaient peints par les guerriers sur leurs tipis. Red Crow posséda plusieurs tipis qui portaient tous des signes religieux. Tous étaient inspirés de rêves ou de visions, d’expériences vécues. Le motif le plus connu était "The Middle painted Lodge", qui consistait en une large bande rouge parsemées de dessins de loutres, placés à mi-hauteur tout autour du tipi. Un autre était "The Gambling Painted Teepee", qu'il avait reçu de son oncle Seen From Afar et qui portait des pictographes relatant les exploits des deux guerriers.

Grand Sachem Indien

La vie du grand guerrier
Dans les années 1840 et 1850, vivre en pays Blackfoot était dangereux, les indiens Blackfoot effectuaient souvent des raids contre les tribus ennemies, les postes de traite des blancs et les missionnaires. Les Blackfoot disposaient de chevaux, d’armes et d’immenses troupeaux de bisons. A cette époque Red Crow avait à son actif une douzaine de raids contre les Cree, Crow, Shoshone et Nez-Perce. Red Crow connaissait l'art de la guerre. Il disait à ses hommes qu’avant et après un raid, les jeunes hommes ne devaient pas manger la viande des côtes ni les jarrets du bison parce que les parties correspondantes de leur propre corps s’en trouveraient affaiblies. Personne ne devait fumer avant un raid de guerre parce que fumer avait tendance à donner soif et à couper
le souffle. Chaque membre du groupe devait emmener tous les vêtements sacrés qu'il possédait comme les coiffures de guerre, boucliers, beaux habits, etc. Tout cela devait être transporté à dos d’homme avec 10 à 15 paires de mocassins de rechange. Comme les hommes ne s’encombraient pas d’ustensiles de cuisine, ils emportaient de la viande séchée.

 

 Le gibier tué en route étant consommé sur place Au printemps 1865, les frictions entre les Blackfoot et la communauté blanche de plus en plus nombreuse explosèrent en une guerre ouverte. C'est une épidémie de rougeole qui déclencha des hostilités, la maladie décimant une grande partie de la population indienne et les blancs en étaient responsables. Un groupe de guerriers se mit en route pour Fort Benton en avril 1865 et y vola 40 chevaux en compensation. Les blancs décidèrent en retour de se venger et de porter leur colère sur tous les indiens qu'ils croiseraient. Un chef Blood qui fut exécuté et son corps fut jeté dans le fleuve Missouri. Quand la nouvelle arriva au camp des Bloods qui étaient installés sur la Belly River, ils formèrent eux-aussi une expédition punitive. La vengeance chez les indiens était très simple: il fallait tuer le plus d’ennemis possible. Les victimes n’avaient pas besoin d'être ceux qui avaient commis le crime, le fait qu'ils appartenaientà la même tribu suffisait à assouvir leur vengeance. Dans cette situation, n' importe quel visage pâle ferait l’affaire. Le beau-père de Red-Crow était le meneur du groupe. Il s’appelait Calf Shirt, il aurait réuni 200 guerriers. La bande découvrit un groupe de bûcherons près de Fort Benton et les tua tous. Ce fut le début d'une guerre qui dura quatre ans.

 

L'homme: ses qualités, ses défauts
Outre les maladies et les guerres, le whisky fut une autre cause de mortalité chez les indiens, sans parler des problèmes causés au sein des tribus et des familles. Red Crow ne rechignant pas à se saouler pendant des jours entiers et pouvait ensuite rester sobre pendant des semaines. L’alcool faisait partie de sa vie comme pour son oncle Big Plume, son beau-père Calf Shirt et ses frères Kit Fox et Sheep Old Man. En 1872, Red Crow pensait qu'une de ses femmes avait une liaison avec son frère Kit Fox. Un jour alors qu'ils étaient saoul tous les deux, ils commencèrent à se disputer à ce sujet. Kit Fox savait que son frère était très sensible quant à son apparence physique et son visage qu'il trouvait laid. Red Crow ne put supporter cette insulte et prit de colère attrapa Kit Fox par les cheveux et lui brisa le crâne. Malgré ces épisodes violents, Red Crow fut un bon chef pour la tribu. Durant l’hiver 1879-80, il dut se rendre à l’évidence que les blancs étaient maintenant venus en grand nombre alors que les troupeaux de bison étaient décimés. Les Bloods devaient changer de vie. Red Crow décida de se rendre à Fort MacLeod au Canada pour des pourparlers avec le commissaire des affaires indiennes. Il voulait définir les frontières d'une réserve qui devrait se situer sur les rives des rivières Waterton et Belly jusqu' aux Belly Buttes en Alberta. Plus de 800 indiens étaient avec Red Crow. Suivant son exemple, ils commencèrent à construire des log-houses (maisons en en rondins de bois). Red Crow ne se soumettait pourtant pas à l'homme blanc, il savait que leur ancien mode de vie ne reviendrait jamais et voulait simplement tirer le meilleur de ce que la culture blanche pouvait leur apporter. Par exemple quand l’église construisit une école sur la réserve, Red Crow y envoya ses enfants. Red Crow était un personnage à multiples facettes, autant il pouvait être un féroce guerrier ou boire pendant des jours, autant c'était un homme de coeur comme le prouve l’histoire suivante: Une jeune fille Blackfoot du nom de Short Woman vivait avec un commerçant blanc à Fort Benton, mais ce dernier l’abandonna quand elle tomba enceinte. Un livreur du nom de Joe Beebe qui était lui-aussi marié à une indienne la prit en pitié et l’emmena jusqu'au camp de Red Crow. Elle y donna naissance à des jumeaux. Comme elle n’avait pas assez de lait pour nourrir les deux enfants, elle prit le plus petit des deux, l’enveloppa avec soin et l’emmena dans les bois où elle le déposa dans un arbre. Le froid et la neige feraient mourir le bébé. Singing Before, une des cinq épouses de Red Crow qui ne pouvait lui donner d'enfant, eut vent de la nouvelle et demanda à son époux l'autorisation d’adopter le nouveau né. Il donna son accord et trouva deux femmes qui avaient suffisamment de lait pour nourrir cet enfant. Le bébé fut nommé Shot Close et devint un des favoris du chef.

 

Red Crow est dédié à la cause de son peuple
Tout au long de sa vie, Red Crow fit en sorte d'être un guerrier et un leader avisé. Même s'il avait du mal à comprendre le comportement des hommes blancs, il réalisa vite que ses hommes ne pourraient empêcher la progression des colons et des trappeurs. Il devait donc en tirer le meilleur de cette nouvelle civilisation, apprendre des nouvelles techniques. Le temps du bison était terminé.

CRAZY HORSE L’HISTOIRE D’UN GRAND CHEF INDIEN

 

Il semblerait que l'histoire de Crazy Horse commence vers 1840 ou 1841, dans les plaines herbeuses près de la rivière Belle Fourche (petite localité au nord des Black Hills dans le Dakota). Il serait né d'un père Oglalas et d'une mère Minneconju. Crazy Horse avait cependant la peau claire et des cheveux frisés, si bien que certains ont pu croire qu'il était plutôt métis. Son nom d’enfance fut d'ailleurs Curly Hair ce qui veut dire Cheveux Bouclés. Il semble que le jeune Crazy Horse fut témoin du massacre de Grattan en août 1854 près de Fort Laramie dans le Wyoming. C'est là que le jeune lieutenant John Grattan et ses soldats furent tués par les Lakotas alors qu'ils tentaient d'arrêter un guerrier accusé de voler du bétail.

 

Chef de guerre Oglalas

Peu après ce massacre, le jeune Crazy Horse eut une vision: il y vit un guerrier à cheval émerger d'un lac. Cheval et cavalier flottaient dans les airs. Le visage de l'homme ne portait aucune peinture de guerre, il avait cependant une petite pierre brune attachée derrière une de ses oreilles. Il avait aussi une plume d'aigle piquée dans ses cheveux. L'homme s'adressa à Crazy Horse dans un langage inconnu. Il lui demanda d'enduire son poney de poussière, poussière dont il couvrirait lui-même son corps et ses cheveux avant les combats. Ceci le protégerait des balles et des flèches. Le cavalier fantôme flottait haut dans les airs, hors d'atteinte des flèches et les balles. Lorsque son propre peuple essayait de l'attraper, le cavalier se libérait à chaque fois. Un orage éclata, un éclair frappa la joue de l'homme et son corps fut criblé par la grêle. Quand l'orage s'apaisa, son peuple le rattrapa et l'agrippa. Crazy Horse raconta sa vision à son père qui lui expliqua que le cavalier c'était lui, qu'il deviendrait le chef de son peuple et qu'il ne mourrait pas au champ de bataille. Crazy Horse resta fidèle à cette vision tout au long de sa vie, il s'habillait comme le cavalier allant même jusqu'à attacher la petite pierre brune derrière son oreille et peindre un éclair sur sa joue gauche et des grêlons sur son corps. Il ne portait pas de coiffure de guerre mais une seule plume d'aigle plantée dans ses cheveux, la pointe vers le bas contrairement aux autres guerriers.

 

C'est vers la fin des années 1850 que Curly Hair devint Crazy Horse. D'après son ami He Dog (il-chien), il gagna le droit de porter ce nom (qui fut aussi le nom de son père) dans un engagement contre les indiens Arapahos. Il chargea ses ennemis à travers une grêle de flèches et de balles, exactement comme l'avait fait le cavalier de sa vision. Lors de sa dernière charge, deux guerriers Arapahos vinrent le défier. Crazy Horse tua les deux hommes. Lorsqu'il mit pieds à terre pour s'emparer des scalps des guerriers, son cheval prit peur et s'enfuit. L'histoire dit qu'il dut rentrer à pied alors que des volées de flèches passaient au dessus de sa tête, il avait cependant les scalps à la main. Pour célébrer son courage, le père de Crazy Horse organisa une fête où il lui offrit son propre nom.


 

Fort militaire Fort C. E. Smith

En 1865, Crazy Horse fut choisi par les siens pour être un des chefs de la tribu Oglalas. Peu après débuta la guerre menée par le chef Red Cloud (Nuage rouge). Red Cloud voulait stopper la progression des colons blancs qui arrivaient sans cesse plus nombreux sur la fameuse la piste Bozeman. Il y eu de nombreuses escarmouches avec les blancs. L'année suivante, l’armée américaine construisit 2 forts sur la piste Bozeman; Fort Phil Kearny. Ces forts et leurs fameuses "tuniques bleues"devaient offrir protection aux colons. Red Cloud harcelait les blancs qui s'aventuraient hors des forts lors d’embuscades souvent meurtrières. En décembre de cette même année, des guerriers Minneconjous, Oglala Lakotas, Cheyennes et Arapahos se rassemblèrent sous le commandement de Red Cloud, alors accompagné de Crazy Horse. Dix hommes (certains disent que Crazy Horse en faisait partie) s'embusquèrent près du Fort Phil Kearny, alors qu'un autre groupe de guerriers s'en prit aux colons qui étaient à l’extérieur du fort. Le capitaine William Fetterman à la tête d'un détachement de 80 soldats fut envoyé pour secourir les colons. C'est ce qu’attendait le petit groupe de guerriers embusqués pour se montrer. Bien évidemment, le capitaine engagea immédiatement la poursuite fatale qui se termina à un endroit nommé Lodge Trail Ridge, à plusieurs km du fort. Plus de 2,000 guerriers avaient préparé une embuscade et les attendaient là.

C'est vers 1872 qui Crazy Horse devint le chef de guerre des Oglalas. La date exacte n'est pas connue, mais He Dog raconte que c'était bien avant la fameuse bataille de Little Big Horn. En août 1872, Crazy Horse et Sitting Bull menèrent ensemble une attaque contre un groupe de 44 soldats qui escortaient une équipe de topographes de la Société des chemins de fer de la Northern Pacific. Crazy Horse chargea l'ennemi au mépris des balles qui sifflaient autour de lui, son cheval fut tué et une fois encore il fut à pieds.

 

 

En 1875, ils y eu des pourparlers entre les Lakotas et les représentants des Etats-Unis au sujet des Black Hills. L'année précédente, le lieutenant-colonel George Custer découvrit de l'or dans les monts des Black Hills. Paradoxalement, la mission de Custer était d'arrêter et d’expulser les quelques prospecteurs blancs qui commençaient à arriver dans les Black Hills. A cette époque, les Black Hills appartenaient légalement aux indiens d'après un traité signé précédemment. En échange des Blacks Hills et des territoires du Dakota (Dakota Nord et le Dakota Sud), les indiens devaient simplement laisser passer les colons qui se rendaient dans l'Orégon par la fameuse la piste Bozeman. La découverte de l'or se transforma vite en ruée, les aventuriers affluèrent alors par milliers dans les Black Hills.

 

Cet or changea vite les bonnes intentions du gouvernement américain. Celui-ci voulait conclure un nouveau traité avec les indiens pour leur soustraire ces fameuses Black Hills.> Les Black Hills étant cependant une terre sacrée pour les indiens, Crazy Horse et ses guerriers était près à se battre pour les défendre. Le Président Ulysses S. Grant, dans un effort pour évincer les indiens des Black Hills ordonna à ceux-ci de se rendre auprès des agences indiennes. Tous ceux qui s'y refusèrent purent être considérés comme hostiles et pouvaient justifier une intervention militaire.

 

Anson Mill’s 1834-1924

En 1876 à Rosebud Creek dans le Sud du Montana, Crazy Horse mena ses guerriers Lakotas et Cheyennes contre les 1,260 soldats et ennemis Crows et Shoshones alors sous les ordres du Général George Crook. Crazy Horse espérait attaquer le premier, mais ces braves furent découverts par les éclaireurs de Crook. Essayant de tirer avantage de la situation, le capitaine Anson Mills mena une première charge contre les Lakotas. D'après un témoin, les Lakotas contre-attaquèrent et mirent les soldats en fuite. Dès lors, la bataille fut une suite de charges de part et d'autres. A la tombée de la nuit, les Lakotas et les Cheyennes y mirent fin, Crook ordonna alors la retraite. Les deux camps clamèrent la victoire. La bataille avait coûté la vie à 9 soldats et 20 indiens, elle avait aussi fait 23 blessés.

 

Curley, l'éclaireur de Custer

Quelques jours plus tard, le colonel Custer et son 7ème de cavalerie attaquèrent un grand rassemblement indien sur la rivière Little Big Horn dans le Montana. Crazy Horse et Sitting Bull s'y trouvaient avec leurs guerriers Lakotas, Cheyennes et Arapahos. Bien que très inférieur en nombre, Custer ordonna à ses hommes (qui venaient de faire une marche forcée de 70 km) d’attaquer le campement. Dès le début de l’attaque, Crazy Horse et ses guerriers se portèrent à la rencontre des soldats. La bataille fut de courte durée. Custer fut abattu, certains soldats se suicidèrent, les guerriers tuèrent les autres. Seul le cheval de Custer survécu à la bataille. Certains se demandent pourquoi les indiens Crows servaient d’éclaireurs à l’armée américaine pour l’aider dans sa guerre contre les indiens (et ultime contre eux-même). L’explication est simple, les Sioux étaient en guerre contre les Crows depuis longtemps. Supérieur en nombre, les Sioux avaient dépossédé les Crows d'une partie de leurs territoires, ces derniers voulaient simplement les récupérer. Pour cela, ils se sont alliés avec les ennemis des Sioux; les tuniques bleues. Par la suite, les Crows gagnèrent leur cause et récupérèrent leurs territoires perdus; Little Big Horn et son champ de bataille sont aujourd'hui une réserve Crow.

 

La défaite de Custer fut aussi la dernière victoire des indiens libre. Crazy Horse tenta de résister, mais l’implacable armée américaine (et la famine aussi puisqu 'il n'y avait déjà plus de bisons) finit par obliger Crazy Horse et ses hommes de se rendre.

 

Memorial de Crazy Horse

Crazy Horse mourut en 1877 alors qu'il se rendait au camp des soldats. Il y eu des rumeurs déclenchées par quelques petits chefs indiens qui jalousaient le prestige de Crazy Horse. Ces rumeurs disaient que Crazy Horse était prêt à repartir sur le sentier de la guerre. Crazy Horse dut se rendre au fort pour s'expliquer. Mais son sort était jeté, il y eu une discussion, des malentendus (il semblerait que l’interprète indien de Crazy Horse ne traduisit pas très fidèlement les paroles de celui-ci). Il y eu une bousculade, le meilleur ami de Crazy Horse le ceintura alors qu'un soldat lui plongeait une baïonnette dans le corps (dans sa vison, son peuple le rattrapa et l'agrippa).

 

Il fut enterré et son corps fut déplacé à plusieurs reprises pour éviter qu'il ne soit découvert. Plus tard, un Lakota du nom de Black Elk (élan Noir) dira que le lieu de la sépulture est sans intérêt. Le lieu de la tombe n'est pas très important, ce n'est que de l’herbe; mais là où se trouve son esprit, là est le bon endroit. Il y a aujourd'hui un mémorial à l'honneur de Crazy Horse dans les Black Hills.


 

LES TRIBUS INDIENNES D’AMÉRIQUE DU NORD

 

Les Arapahos 
Certaines vieilles traditions laissent supposer que les Arapahos vivaient dans des villages permanents dans les régions forestières de l'Est du continent ; ils y pratiquaient l'agriculture. Quand ils ont été repoussés à l'ouest, ils se sont divisés en plusieurs groupes allant vers le nord et au sud. Les Arapahos étaient proches des Cheyennes avec lesquels ils combattirent contre le lieutenant colonel George Armstrong Custer à Little Bighorn. Au 20ème siècle, leur population était de 2,000 sur leur réserve du Wyoming, et un peu plus de 3,000 dans l'Oklahoma.

La vie quotidienne
Comme les autres tribus des indiens des plaines, les Arapahos étaient des nomades, vivant dans des tipis. Ils suivaient les troupeaux de bisons, leur principale source de nourriture. Ils faisaient du commerce avec d'autres tribus comme les Mandans et les Arikara. Ils étaient aussi profondément spirituels. Chaque objet ou action avait un symbole religieux important. Comme les Sioux, ils pratiquaient le Sun Dance (la danse du soleil). Plusieurs histoires anciennes font référence à une pipe sacrée qui était toujours transportée en tête de leurs déplacements quand ils allaient vers le nord. Le porteur de la pipe indiquait le début et la fin des journées de marche. A la nuit tombée, la tribu s'installait en cercle autour du porteur de la pipe. Il semble que la tribu du nord possède encore cette pipe aujourd'hui.

 

LES ASSINIBOINES

Les Assiniboines vivaient dans les régions de l'est du Canada. On pense que les Assiniboines étaient à l'origine des Sioux qui se séparèrent au 17ème siècle. Ils commencèrent leur nouvelle vie dans le nord, souffrant du froid et la neige. Les enfants mouraient gelés et la famine était fréquente car la nourriture rare. La tribu compri qu'il fallait repartir plus au sud pour trouver une terre plus généreuse où la vie serait moins dure. Le groupe reprit son errance pour trouver un endroit où les enfants pourraient "respirer l'été pour toujours".
Comme tout le monde n'était pas d'accord sur le chemin à suivre, ils se séparèrent encore une fois en plusieurs groupes. Ils se savaient plus vulnérables ainsi, mais chaque groupe chercha les territoires les plus propices, là où le gibier serait plus abondant. A ces petits groupes, ceux du groupe original donnèrent des noms négatifs comme Wasinazinyibi (qui veut dire gros fumeurs) ou encore Cantidada (qui veut dire peuple moisi). L’arrivée de ces différents groupes dans les plaines influença les coutumes des autres tribus. Chacun de ces nouveaux groupes eut un chef (il pouvait y avoir jusqu'à 3 chefs dans chaque groupe). Au plus haut de leur démographie, il y avait 33 groupes d'Assiniboines avec une population allant de 700 à 1,000 personnes dans chaque groupe. Ils n'étaient plus que la moitié de ce nombre en 1851 après les épidémies de variole.

Vie quotidienne
La langue est la même dans les divers groupes, avec cependant des accents différents. Une fois installés sur leurs nouveaux territoires, chacun se vit attribuer différentes tâches. Les femmes âgées allaient chercher du bois pour entretenir le feu à la nuit tombée alors que les plus jeunes étaient de corvée d'eau. Il n'y avait de fêtes que lorsqu'il y avait la paix entre les tribus où quand une guerre se terminait. Les femmes n'étaient jamais autorisées à manger avec les hommes. Les hommes faisaient un festin avec toute la nourriture préparée par les femmes. Après le repas, ils fumaient la pipe et préparaient les danses qui allaient suivre. Ils devaient décider qui devaient mener les danses pour remplacer les plus vieux. Les danses duraient jusqu'à tard dans la nuit, tout le monde en profitait le plus possible, sachant qu'il n'y en aurait pas d'autre fête avant longtemps.

 

 LES INDIENS BLACKFOOT

(Les seigneurs des plaines).
La confédération Blackfoot est composée de 4 tribus; les Pikuni (ou Peigan), les Pikuni/Peigan du Nord, les Blood (ou Kainai) et les Blackfoot (ou Siksika). Ils sont actuellement installés dans le Montana aux Etats-Unis et en Alberta au Canada. Quand le gouvernement canadien signa un traité avec les Niitsittapi (le vrai peuple) ils contactèrent initialement les Siksikas qui vivaient sur la frontière avec la tribu Niitsittapiskaku. Ils présumèrent faussement que tous les Niitsittapis étaient des Blackfoot. Les Niitsittapi sont en fait Peigans, Blackfoot du Montana, Bloods et Blackfoot/Siskika.

La langue
La langue des Niitsittapi c'est le Niitsipussin (le vrai langage). Il existe quelques différences dans la façon de construire les phrases dans les différents groupes.

 

Leur histoire
Les Blackfoot émigrèrent depuis la région des Grands Lacs à l'est des USA vers leurs territoires actuels. Ils étaient nomades et chasseurs de bisons. Ils virent pour la 1ère fois des chevaux en 1730 lors d'une attaque menée par LES SHOSHONESs. Ils parvinrent par la suite à avoir leurs propres chevaux en faisant du commerce avec les tribus Flathead, Kutenai et Nez percé. Les Blackfoot firent aussi du commerce avec les colons blancs, échangeant des peaux de bisons pour des chevaux et des armes. Les choses allaient cependant changer car les bisons devenaient rares, ils avaient été exterminés dans de nombreux territoires. Privés de leur principale source de nourriture, les indiens mourraient de faim. Leur subsistance dépendrait à partir de ce moment des agences indiennes.
Le mot tribu suggère un manque de cohésion politique, culturelle et sociale qui ne s'applique absolument pas aux Niitsitapi. En fait, la structure unitaire des Niitsitapi permit la prédominance culturelle, politique et militaire, faisant d'eux les Seigneurs des plaines. C'était une nation, un peuple uni par le même langage, la même culture et religion, vivant sur un territoire dont les frontières étaient respectées par les nations voisines. Le gouvernement entra en rapport avec Crowfoot, un leader politique Siksika, pour négocier des affaires concernant les indiens. Crowfoot consulta les autres chefs Niitsitapi parce qu'il ne pouvait absolument pas décider seul et devait avoir le consentement des autres chefs. En 1870, sur le fleuve Maria il y eu un des pires massacres d'indiens par les troupes militaires américaines. Au matin du 23 janvier, un village paisible de la nation Peigans fut attaqué par l’armée. Ils y eu de nombreux tués, surtout des femmes, des enfants et des vieillards. Le commandant avait reçu carte blanche pour attaquer les indiens, tous les indiens. Il s'en prit donc aux Peigans pour les punir pour des choses dont ils n’étaient pas coupables. Après le massacre, les troupes finirent pas découvrir le camp qu'elles cherchaient, mais le camp était vide, les indiens hostiles étaient déjà partis.

 

La vie quotidienne au camp
Les Blackfoot était des nomades qui suivaient les troupeaux de bisons. Leur territoire allait de Edmonton à Calgary, de l'Alberta au fleuve Yellowstone, des Montagnes Rocheuses à la frontière actuelle du Dakota du nord. Les événements les plus importants de l'année étaient le Sun Dance (la danse du soleil) et la cérémonie Médecine Lodge. Ces célébrations réunissaient plusieurs tribus des plaines. Une des régions sacrées des Blackfoot s'appelle Badger-two Médecine Area. Elle fut perdue en 1895 suite à la signature d'un traité avec le gouvernement américain, traité qui avait était mal traduit aux indiens pour les faire signer.

 

LES INDIENS CHEYENNES

Les Cheyennes vivaient dans les grandes plaines à l'est des Montagnes Rocheuses et à l'ouest du fleuve Mississipi. Aujourd'hui, ils sont installés dans le Montana dans l'Oklahoma. A l'origine, ils vivaient dans l'est des Etats-Unis. Ils étaient sédentaires et habitaient dans des villages. Quelques-uns déménagèrent plus à l'ouest. Finalement, ils s'installèrent dans les grandes plaines et les régions boisées de la vallée du Mississipi.

Leurs langues
Le dialecte Cheyenne est appartient à la famille des Algonquins. Leur alphabet contient 14 lettres. Les Cheyennes essaient désespérément de conserver leur langue d'origine.

Vie quotidienne
Les Cheyennes préparaient leur journée avant le lever du soleil. Faire du feu était la première tache à effectuer. Les femmes se levaient et allaient chercher de l'eau, pendant que les hommes et les garçons allaient prendre leur bain dans le ruisseau le plus proche. Les femmes préparaient alors le repas du matin. Les garçons devaient aussi récupérer les chevaux qui s'étaient éloignés du camp pendant la nuit. Après le repas, des annonces étaient faites par un ancien qui tournait autour des gens avec son cheval. Quand il avait fini, les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Les enfants se dispersaient pour aller nager, jouer ou faire des figurines de glaise. Les femmes formaient des groupes pour aller chercher du bois et des racines tôt le matin. C'était leur moment pour blaguer et rire. Elles ramassaient des bouts de bois par terre et brisaient des branches. Le bois était ensuite partagé, mis en fagots et attaché sur leurs dos. Puis, elles revenaient au camp. Les hommes les plus âgés fabriquaient les arcs, les flèches et les pipes pendant que les plus jeunes amélioraient leur apparence personnelle ou écoutaient les vieux hommes, sages et avisés. Les hommes chassaient le gibier pour fournir le camp en nourriture. Le soir venu, les Cheyennes faisaient de la musique, des danses, et autres activités. Puis le camp redevenait silencieux et tout le monde allait se coucher. Une coutume importante était celle de fumer le calumet de la paix. Cette coutume répondait à des règles très strictes. Une prière était faite avant la première bouffée. Chacun avait sa propre manière de fumer le calumet. Une autre coutume était de raconter des histoires, seules quelques personnes étaient habilitées à le faire. Ces histoires étaient racontées souvent, et toujours de la même manière.

 

LES COMMANCHES

Une nation de fiers guerriers
Le territoire des Comanches comprenait les zones qui vont du Colorado jusqu'au Rio Grande au Texas. Ce territoire aussi appelé le grand désert américain regorgeait autrefois de bisons, de chevreuils, d'antilopes, d’ours et de loups. Tous ces animaux, à l'exception du loup, étaient chassés par les Comanches et assuraient leur subsistance. Leur régime alimentaire était complété par des pommes de terre, des fruits, des noix et des baies qui étaient récoltées par les femmes. Leur nourriture était variée. Les Comanches étaient bons cavaliers, ils savaient monter à cheval depuis leur plus jeune âge. La richesse parmi les membres de la tribu était calculée en fonction du nombre des chevaux que possédait une famille. Les hommes montaient à cru, utilisant des couvertures plutôt qu'une selle. Pour prévenir des dommages causés par le frottement, ils portaient des pagnes et des mocassins. Les hommes apprenaient à chasser et à se battre à cheval. Ils avaient des lances, des boucliers, des arcs et des flèches, des grands couteaux pour se battre au corps à corps.
Les femmes quant à elles cuisinaient, nettoyaient et élevaient les enfants. Les Comanches étaient des chasseurs nomades et quand ils changeaient de territoire, c'étaient les femmes et les enfants qui pliaient les tipis en peaux et préparaient le départ. Quand les enfants grandissaient, on les autorisait à faire des erreurs dans le but d'apprendre. Plus les hommes vieillissaient plus on attendaient d'eux d'être des amis, de ne pas se vanter ni de vouloir prouver leur masculinité. Les Comanches n'avaient pas de grandes cérémonies religieuses. La plus importante phase de la vie d'un jeune homme était la quête d'une vision. Un garçon s'y préparait avec soin autant physiquement que spirituellement. Il devait trouver un endroit retiré pour jeûner, méditer et prier pendant des jours, en attendant une vision. Elle venait souvent sous la forme d'un être ou d'un animal. Si l'enfant ne réussissait pas la 1ère fois, il essayerait à nouveau jusqu'au succès. Il pourrait alors rentrer au village en tant qu’homme. C'était sa 1ère expérience avec "puhas", sorte de puissance divine. Les Comanches n'étaient pas très superstitieux, mais ils croyaient que "puhas" protégerait leur famille et leurs armes. Si un homme avait un grand "puhas" et une connaissance des cérémonies, de la médecine et des plantes, on l'appelait "médecine man" (l'homme médecine). Quand l'homme blanc vint sur leur territoire, les Comanches les combattirent fort et longtemps pour défendre leur terre. Ils finirent cependant grands perdants comme pour les autres tribus. Aujourd'hui, nous avons peu de documentation sur les Comanches hormis qu'à un moment donné ce grand peuple domina le sud ouest de l'Amérique.

 

LES INDIENS HOPIS DE L’ARIZONA

Les Hopis ont occupé quasiment tout le nord de l'Arizona, de la Californie au sud du Nevada. Aujourd'hui, ils vivent sur la réserve de Black Mesa en Arizona, près de Painted Desert.

Leurs langues
L’Hopi fait partie de la famille Shoshone, elle-même issue de la langue aztèque.


Leur histoire
On pense que les Hopis ont immigré de nord du Mexique environ 500 ans avant J.C. C'était une tribu de chasseurs et cueilleurs qui vivaient dans des maisons enterrées. Environ 1200 ans plus tard, l'aliment de base devint le maïs qu'ils étaient capables de faire pousser sur les plateaux arides. Plusieurs petits groupes s'associèrent et de grands villages. L'agriculture devint de plus en plus importante au fur et à mesure que la population grandissait. Des clans se formèrent, et chacun était responsable de son champ. La société Hopi était matrimoniale, c'est à dire les successions et le statut social se faisait par la mère. Les femmes possédaient les champs, mais seuls les hommes de leur clan pouvaient y travailler. Chaque clan avait également la charge de certaines cérémonies au cours de l'année. C'était une société où chaque clan pratiquait sa propre cérémonie et même les femmes pouvaient y officier. Les Hopis vécurent ainsi jusqu'aux environ de 1540, quand un groupe d'explorateurs espagnols mené par Coronado, vinrent pour la 1ère fois dans cette région. Par la suite, les missionnaires espagnols essayèrent de convertir les indiens au christianisme tandis que les explorateurs et les soldats cherchaient tous les moyens pour les exploiter. Pendant ce temps, la tribu Navajo voisine commençait elle-aussi à sentir la pression des Espagnols. Il s'en suivi une guerre qui affecta les Hopis et les autres tribus voisines. Cette période de guerre dura jusqu'en 1824 quand les Espagnols ont reconnu l'indépendance du Mexique et que les terres des Hopis furent données au gouvernement mexicain. Bien que l'Espagne les laisse maintenant en paix, les Navajos continuèrent d'attaquer les Hopis pour prendre leurs terres. En 1870 le gouvernement américain revendiqua lui aussi les terres Hopis. Ceux-ci durent à nouveau se battre pour finir dans la réserve Hopi de Black Mesa où ils vivent encore aujourd'hui.

 

Vie quotidienne
Les Hopis essayent de conserver leur mode de vie traditionnel. Ils sont engagés contre le gouvernement américain ainsi que contre les Navajos pour récupérer leurs terres ancestrales. Les Hopis sont bien renommés pour leur habilité en agriculture. Ils connaissent la culture en terrasses et les méthodes d'irrigation. Ils savent faire pousser le maïs, le coton, les haricots, les courges et le tabac au milieu du désert de l'Arizona.

 

LA NATION HURON

Les Hurons constituaient une nation indienne très développée avec a sa tête un système gouvernemental bien défini. La Nation Huron était divisée en tribus ou clans. Leur histoire est faite de guerres menant parfois à des pertes de territoire obligeant certains de leurs clans à déménager. Les Hurons n'étaient pas des nomades; ils avaient plusieurs grands villages, chacun avec sa propre représentation gouvernementale.
Les Hurons vivaient dans des maisons communes consistant en de grandes huttes de bois. Ces habitations mesuraient entre 45 et 55 mètres de long. Les murs étaient fait d'écorces posées sur une charpente de troncs d'arbres. La plus longue de ces habitations mesurait 125 mètres de long et fut découverte dans l'état de New-York. Pendant les périodes de paix, les Hurons chassaient et pêchaient, ils se servaient d'arcs, de flèches et de lances.

Les tribus de la nation huronnne avaient chacune leur propre héritage culturel. Elles étaient divisées en clans. Les plus importantes sont les Arendahronons, les Attigneenongnahacs, les Attignawantanset les Tahontaenrats.

Les Hurons étaient considérés comme une force guerrière puissante, ils disposaient d'un territoire étendu au Canada et aux Etat-Unis. Il allait du fleuve Niagara à l'Est au fleuve Sainte Claire à l'ouest jusqu'au lac Erié au sud. En 1535, la population comptait entre 30,000 et 45,000 individus. Après les guerres de 1640 et les épidémies qui s'en suivirent, la nation Huron ne comptait moins de 10,000 personnes.

 

Les principaux ennemis des Hurons étaient les Iroquois. Leurs guerres firent beaucoup de morts, ils y perdirent aussi une partie de leur grand territoire. Les nations plus petites durent elles-aussi entrer en guerre lorsque la tribu des Rohronans fut attaquée. En 1625, ces petites tribus jusque la neutre durent choisir leur camp, soit s’allier avec les Hurons, soit avec les Iroquois. Les Hurons ne purent jamais reprendre leur vaste territoire d'antan. Les attaques des autres tribus les entraînèrent dans des années de guerre et de privations. Les Hurons durent quitter leur terre natale et se disperser. Les derniers membres de la tribu du maïs se joignirent aux tribus Hurons qui s'installèrent au Québec, alors que les membres de la tribu du rocher se joignirent aux Onodagas, les membres de la tribu de l'ours quant à eux partirent avec les Mohawks. La puissante nation Huron fut ensuite obligée de rejoindre des réserves. Ils durent aussi vivre avec leurs ennemis les Iroquois.

 

LES INDIENS KIOWAS
Les Kiowas sont natifs des plaines du sud des USA. Historiquement, ils venaient de la région du Kootenay, en Colombie Britannique (Canada). Ils ont d'abord émigré vers le sud dans l'ouest du Montana, puis plus loin encore jusqu'au Nebraska, au Kansas, l'Oklahoma et finalement Texas où ils vivent encore aujourd'hui. Ils organisaient des expéditions de guerres parfois jusqu'au Mexique

Langue
La langue Kiowa semble reliée au langage Tanoan des pueblos de la vallée du Rio Grande au Nouveau Mexique. Kiowa veut dire "le peuple principal".

Leur histoire
Les Kiowas signèrent le traité de Médicine Lodge en 1867 et furent assigné sur une réserve l'année suivante, en 1868. Ils ne se sont cependant jamais vraiment confinés à la réserve. En 1874 ils reprenaient le sentier de la guerre contre les colonisateurs blancs du voisinage. Les Kiowas ne furent vaincus qu'une année plus tard quand un grand nombre de leurs chevaux furent tués par l’armée et que plusieurs de leurs chefs furent emprisonnés.

La vie quotidienne
Les Kiowas étaient des chasseurs nomades. Ils suivaient les troupeaux de bisons et vivaient dans des habitations faites de peaux et transportables. Ils possédaient des chevaux et étaient excellents cavaliers. Les Kiowas étaient de féroces guerriers et combattirent vigoureusement l'occupation de leurs territoires de chasse par les colons blancs. Avec leurs alliés Comanches, ils firent plusieurs incursions du Mexique, faisant de nombreux prisonniers et volant des chevaux. Les Kiowas représentaient les indiennes typiques de la culture des indiens des plaines. Ils formaient des bandes guerrières bien armées et bien organisées. Ils développèrent aussi leur propre écriture, utilisant des pictogrammes, signes peints sur des peaux, relatant chronologiquement les événements de leur histoire. Aujourd'hui, ils sont environ 12,000 et vivent dans Oklahoma et dans le sud-ouest des Etats-Unis. Leur tribu est dirigée par le Conseil Indien Kiowa constitué de membres âgés de plus de 18 ans.

 

LES INDIENS PAWNEE DE L’OKLAHOMA

Étaient une tribu qui vivait dans la région de la Plate River, au Nebraska au début du 16ème siècle. La tribu des Pawnee était composée de différentes bandes: les Kitkehahkis, les Chauis, les Pitahauerats et les Skidis. Chacune des bandes étaient encore divisées en plusieurs villages. Le nom Pawnee vient du nom indien "pariki" qui veut dire "une corne", en référence à leur mèche de cheveu sur le crâne. LES PAWNEES vivaient dans des huttes, recouvertes de terre. Les tipis en peau étaient utilisés pour les chasses au bison. Les huttes en terre évoluèrent d'une forme rectangulaire à une forme circulaire probablement à cause de leur migration vers le nord. Pour construire une hutte de terre, on commençait par planter en cercle 10 à 15 poteaux dans le sol (ils mesuraient environ 2m de haut et étaient espacés de 3m'.) Cela déterminait l'espace au sol. Des poutres étaient ensuite disposées en haut de ces poteaux. La structure était recouverte avec des couches de branches de saule, de l'herbe et de la terre. Des troncs étaient disposés horizontalement pour recouvrir l'espace entre les poutres centrales. On laissait un trou au centre du toit qui servait de cheminée et pour laisser entrer la lumière. On laissait aussi une entrée. La porte était faite avec un morceau de peau de bison étirée sur une charpente de saule qui pivotait vers l'intérieur. La nuit, elle était barricadée avec un morceau de bois passé à travers les poteaux qui la constituaient. Le foyer était installé dans une dépression circulaire creusée dans le sol au centre de l'habitation ; il était entouré de pierres plates. Leur habitation était à demi-souterraine.

Les femmes faisaient pousser du maïs, des courges et des haricots. LES PAWNEES  développèrent aussi l'art de la poterie. Les femmes participaient activement au commerce en gérant la distribution des surplus au sein de la tribu, et avec les autres bandes indiennes. Elles participaientégalement aux cérémonies ayant trait à la production de nourriture, l'abondance des récoltes et la chasse des bisons.

Les femmes avaient le pouvoir de la vie. Elles portaient leurs enfants dans une sorte de porte-bébé accroché à leur dos. Ils étaient fabriqués avec planche en bois plus large vers le haut. On y peignait l'étoile du nord et le soleil. Il était recouvert avec la peau d'un chat sauvage qui était l'emblème d'un ciel étoilé. La planche faisait un arceau au dessus de la tête de l'enfant ; cet endroit portait un arc en ciel. Les femmes aidaient leurs maris à charger et porter leurs ballots de plantes médicinales.
Les classes sociales favorisaient les chefs et les prêtres. Chaque chef de village ou de bande avait avec lui un paquet d'herbes médicinales. Le chaman avait des pouvoirs spéciaux qui lui permettaient de soigner les malades et de chasser les raids ennemis ou les famines. Ces prêtres connaissaient les rituels et danses sacrées.

 

Les Pawnees  avaient aussi des sociétés guerrières et militaires. Porter une chemise en peau était le signe d'un statut élevé. Peu d'hommes avaient ce privilège. La plupart des chemises de cérémonie portaient des bandes ornées de piquants de porc-épic ou de perles. Peindre ses mains indiquait qu'on avait combattu un ennemi au corps à corps.
Leur religion était un peu complexe. Ils identifiaient leurs dieux aux étoiles et se servaient de l'astronomie dans leurs activités quotidiennes. Les étoiles indiquaient quand planter le maïs. Tirawahat était le pouvoir de l'univers, le dieu le plus important, celui qui était a l'origine de toute chose. Tirawahat créa l'univers, donnant ses ordres à tous les dieux inférieurs. Certaines cérémonies religieuses en son honneur impliquaient des sacrifices humains.
En 1780, on estimait la population Pawnee à 10,000 personnes. Dans les années 1840 après l'ouverture de la ligne de chemin de fer, les maladies venues avec les blancs (variole, grippe, etc.), l'alcool et les guerres avec les autres tribus avaient beaucoup diminué la force des Pawnees, leur population avait chuté à 4,500 individus. L’influence des missionnaires blancs contribua à l'abandon de leurs coutumes primitives et des cérémonies religieuses. En 1970, il ne restait plus que 2,000 Pawnees, installés principalement en Oklahoma.

LES INDIENS SHOSHONES

La tribu Shoshone est originaire de la terre de Basin. Ils se divisèrent en deux groupes majeurs, de l'ouest et du nord. La tribu de l'ouest avait très peu de contact avec le monde extérieur et LES SHOSHONES de l'ouest montrèrent l’importance des tribus des plaines et des plateaux.

L’éducation des enfants était particulière parce que la mère s’occupait des enfants jusqu'à ce qu'ils commencent à marcher, puis c’étaient les soeurs aînées qui prenaient la relève, la grand-mère prodiguant l’éducation. Bien plus tard, le père s’occupait l’éducation si c'était un des garçons. Si l'enfant était une fille, c'était considéré comme une bénédiction parce que les parents savaient qu'un jour elle attirerait un homme qui aiderait la famille dans sa quête de nourriture. Comme la nourriture était parfois rare, certains chamans avaient le pouvoir d’attirer les antilopes, leur seul gros gibier. Ils se servaient d’arcs et de flèches, de lances et de boucliers pour chasser. Ils essayaient aussi de chasser le bison, l’élan, le chevreuil même si c'était plus difficile. Quand ils avaient réussi a tuer un gros gibier, ils échangeaient sa fourrure contre de la nourriture, des couteaux, des fusils et des munitions. Ils fabriquaient aussi des harpons pour la pêche. En été, ils ne portaient que des caches sexe, en hiver ils s’habillaient de vêtements tressés avec des peaux de lapin. Il fallait environ 40 lapins pour faire un vêtement. Celui qui pouvait protéger son corps avec un tel vêtement était considéré comme fortuné.

 

 

LA NATION SIOUX
Les Sioux vivent dans les plaines du nord, incluant les Dakotas du Nord et du Sud, le Nebraska, le Wyoming et le sud du Montana.
Le nom SIOUX (prononcer SOU) vient d'une transcription française du nom Nadouessioux; ce nom était donné aux sioux par leurs voisins et ennemis, les indiens Algonquins. Ce mot veut dire "petits serpents" c'est à dire, ennemis petits ou secondaires. Les sioux s'appellent eux-même Dakota, Lakota, Nakota, qui veut dire dans leur dialecte "les alliés'. Ces noms viennent des différents endroits où ils vivaient à l'origine.

La langue
Le langage sioux est parlée en 3 principaux dialectes, le Santee à l'est, Le Yankton au centre, et le Teton à l'ouest.

 

Leur histoire
Les Sioux ont du quitté leur terre natale de l'Est, chassé de leur territoire par les tribus plus puissantes. Ils apparaissent dans les récits pour la première fois en 1650 dans la région des lacs Milles et Leech a proximité du Mississipi, dans le Minnesota. Les frontières de leur nouveau territoire étant à un jour de marche du lac supérieur. Sous la pression des guerriers Ojibway qui furent parmi les premiers à obtenir des armes à feu, les Sioux se déplacèrent a nouveau plus à l'ouest, poussant devant eux les Cheyennes, les Omahas, les Crows et d'autres tribus plus petites. Ils envahirent rapidement tout l'ouest et le sud-ouest du pays après l'acquisition de chevaux et de fusils. Vers 1750, ils traversèrent le Mississipi et envahirent les Black hills. En 1805, avant le début des divers traités, ils possédaient un territoire s'étendant du centre du Wisconsin jusqu'au Wyoming, englobant les fameuses Black Hills (dans le Dakota du sud). Au nord leur nouveau territoire s’étendait jusqu'à la frontière canadienne au nord de l'actuelle ville de Platte. La nation Sioux n'était pas une nation compacte avec un gouvernement central et un seul chef à sa tête, mais une confédération de 7 sous-tribus alliées parlant une même langue. Chaque tribu avait un chef et se divisait à nouveau en bandes ou villages ayant à leur tour à leur tête chacun un chef. Sur leur terre originelle de l'Est, les Sioux subsistaient grâce à la pêche, la chasse du petit gibier, la récolte du riz sauvage et était des experts dans le maniement du canot. Mais en partant dans l'ouest, et par l'acquisition du cheval, leur style de vie changea complètement, ils devinrent une tribu de cavaliers nomades dont la survie dépendait principalement du bison. C'était des guerriers, armés de couteaux, arcs et flèches, lances et boucliers. Ils ne furent jamais de grands agriculteurs.
L'arrivée des américains blancs qui suivaient la piste de la Louisiane amena la fin du style de vie et la disparition du bison. La Ghost Dance (danse fantôme) qui prétendait ramener le bison et faire partir les blancs, devint prédominante chez les Sioux qui voulait retrouver leur style de vie du passé.
La polygamie était acceptée. Contrairement aux autres tribus dont la population décrut avec l'arrivée des blancs, la démographie Sioux semble avoir augmenté. Ceci est dû principalement à l'incorporation de captifs et aux mariages avec des blancs. Nous n'avons pas de statistiques fiables avant 1849, où le gouverneur Ramsey estimait la population Sioux à "guère plus de 20,000", alors que d'autres autorités locales l'estimaient à 40,000 voir plus. Le recensement officiel de 1910 estimait la population Sioux à 28,628 personnes incluant les métis.
Aujourd'hui les Sioux se sont adaptés à la vie sur les réserves ou en ville. Beaucoup s'impliquent dans l'industrie du tourisme dans les deux états Dakota.

 

 LES ARAPAHOS

Certaines vieilles traditions laissent supposer que les Arapahos vivaient dans des villages permanents dans les régions forestières de l’Est du continent ; ils y pratiquaient l’agriculture. Quand ils ont été repoussés à l’ouest, ils se sont divisés en plusieurs groupes allant vers le nord et au sud. Les Arapahos étaient proches des Cheyennes avec lesquels ils combattirent contre le lieutenant colonel George Armstrong Custer à Little Bighorn. Au 20ème siècle, leur population était de 2,000 sur leur réserve du Wyoming, et un peu plus de 3,000 dans l'Oklahoma.

 

Vie quotidienne

Comme les autres tribus des indiens des plaines, les Arapahos étaient des nomades, vivant dans des tipis. Ils suivaient les troupeaux de bisons, leur principale souce de nourriture. Ils faisaient du commerce avec d’autres tribus comme les Mandans et les Arikara. Ils étaient aussi profondément spirituels. Chaque objet ou action avait un symbole religieux important. Comme les Sioux, ils pratiquaient le Sun Dance (la danse du soleil). Plusieurs histoires anciennes font référence à une pipe sacrée qui était toujours transportée en tête de leurs deplacements quand ils allaient vers le nord. Le porteur de la pipe indiquait le début et la fin des journées de marche. A la nuit tombée, la tribu s’installait en cercle autour du porteur de la pipe. Il semble que la tribu du nord possède encore cette pipe aujourd’hui.

 

Les Arapahos (également appelés Arapahoes ou Gens de Vache en français) sont une tribu Amérindienne qui vivait à l'époque de la colonisation européenne dans les plaines de l'est du Colorado et du Wyoming. Ils étaient de proches alliés des Cheyennes et généralement des Sioux. Ils formaient avec les Cheyennes une enclave de langue algonquine dans l'Ouest. Les Arapahos du Nord habitent aujourd'hui sur la réserve de Wins River au Nord de Lander (Wyoming.

 

Il semblerait que les Arapahos habitaient dans le Minnesota et le Dakota du Nord avant l'arrivée des Européens. L'expansion de ces derniers les aurait poussés vers l'ouest dans le Colorado, le Wyoming et le Kansas. Lorsque les États-Unis ont placé la plupart des Indiens dans des réserves, un groupe d'Arapahos a été envoyé en Oklahoma. Ils partageaient la réserve avec les Cheyennes et les cultures cheyenne et arapaho ont évolué conjointement.

Les Arapahos vivaient dans des tipis en peau de bison. Avant d'être envoyés dans les réserves, ils migraient souvent à l'instar des troupeaux de bisons; ils avaient donc conçu leurs tipis de manière à les transporter facilement.On a affirmé qu'un village entier pouvait plier bagage en seulement une heure. A l'origine, ils utilisaient des chiens pour tirer des traîneaux portant leurs biens.Lorsque les Arapahos découvrirent les chevaux des Européens, ils réalisèrent qu'ils pourraient voyager plus vite et plus loin en remplaçant leurs chiens par des chevaux.Plus tard, ils devinrent de grands commerçants en vendant des fourrures aux autres tribus et aux non-Indiens. Beaucoup pensent que le nom Arapaho vient du mot Pawnee signifiant commerçants. Les enfants pêchaient et chassaient souvent avec leurs pères pour se divertir. Alors qu'ils avaient beaucoup plus de corvées que les Arapahos actuels, ils avaient encore le temps de pratiquer de nombreux jeux. Un de ces jeux consistait en un cerceu doté d'un filet et d'un bâton qu'il fallait lancer au centre du filet. On notera la similude avec le jeu de fléchettes. De nos jours, certains Arapahos se sont lancés dans les jeux de hasard et l'industrie des Casinos. Certains possèdent leur propre Casino ; on citera particulièrement l’Arapaho Casino situé dans le Wyoming.

 

 

LES NAVAJOS

Navajo, peuple indien d'Amérique du Nord, de la famille linguistique athabascane et de la zone culturelle du sud-ouest. Les Navajos vivent aux États-Unis, dans des réserves du nord-est de l'Arizona et des régions contiguës du Nouveau-Mexique et de l'Utah.

 Ils sont étroitement apparentés aux Apaches. On pense qu'ils venaient du nord et se sont installés dans le sud-ouest des États-Unis au cours du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, les Navajos étaient devenus un peuple pastoral, avec une économie fondée en grande partie sur l'élevage et la chasse.

 

Après la création des Navajo, quatre montagnes et quatre rivières ont défini l'endroit où ils devaient vivre. Cela devait être notre pays, Dinehtah, qui nous a été donné par la Première Femme des Dineh (NDLR: nom traditionnel des Navajo). Nos ancêtres nous ont dit que nous ne devions jamais nous déplacer à l'est du Rio Grande ou au nord de la rivière San Juan; et je crois que c'est notre arrivée à Bos que Redondo qui a provoqué tant de décès parmi nous et parmi nos animaux. La Première Femme, quand elle a été créée, nous a donné ce morceau de terre, elle l'a créé spécialement pour nous et elle nous a donné le mais blanc... J'espère que vous ne me demanderez pas d'aller dans un autre pays que celui-ci qui est le nôtre.

Adresse du chef Barboncito au général William Tecumseh Sherman (1868).

Cinq cent millions d'années avant Dinehtah - le plateau du Colorado - se trouvait à la latitude de l'équateur, au nord-est d'Atzlàn, le sud-ouest des Etats-Unis. C'était un socle granitique plat recouvert d'une mer. Jusqu'à cent millions d'années avant J.C., retraits et incursions marines alternaient avec des vagues de dunes sableuses. Trois cent millions d'années avant J.C., un mouvement tectonique, qui se poursuit actuellement, commença a donner naissance aux montagnes qui encadrent Dinehtah. Cent millions d'années avant J.C., le mélange des sédiments marins, des alluvions nées de l'érosion intense des pentes montagneuses et les matières organiques issues des dinosaures commençaient à se transformer en charbon. Dix millions d'années avant J.C., des pluies importantes creusèrent les cours d'eau souterrains, qui firent apparaître des canyons. Dans cette région, unique au monde par ses formes spectaculaires et son fragile équilibre, l'homme s'installa dix mille ans avant J.C.

 

Guerres avec l'Espagne
Parmi ces hommes, se trouvaient ceux que les Dineh appellent "les Anciens" (Anasazi), qui, à partir du IXe siècle après J.C. vivaient dans les villages situés dans les cavités des falaises, avec des techniques de maçonnerie supérieures à celles des Européens de l'époque. Au XIII siècle, les Anciens migrèrent, selon les Zuni et les Hopi, vers le sud de Dinehtah. Ils construisirent sur les falaises et autour du Rio Grande, des villages en pisé que les Espagnols appelèrent "pueblos", nom qui sera aussi donné à ces Indiens agriculteurs. Les Dineh, appelés ceux des grands champs" (Navaju) par les Pueblo, vivaient en habitat dispersé dans des igloos de terre (hogan), les protégeant de la chaleur, du froid et des insectes. Ils chassaient, et cueillaient et cultivaient le maïs, les haricots et les melons. Les femmes tissaient le coton sauvage. Ils furent régulièrement attaqués par les Utah (Ute), Indiens appartenant à la civilisation des grandes plaines. Qui vivaient au nord de Dinehtah.


Juan de Onate, descendant direct de Cortés, le conquérant du Mexique. Et de Moctezuma, le dernier empereur aztèque. Commença la colonisation des Pueblos du Rio Grande en 1598. Après une série de combats avec les Pueblo et les Apache. Son fils établit la capitale de la colonie, appelée Nouveau-Mexique, à Santa Fe, à la frontière est de Dinehtah, en 1610. Les Pueblo furent christianisés en apparence. Réduits en esclavage. Et leurs terres furent distribuées (en "encomiendas") aux soldats et aux colons espagnols, accompagnés d'Indiens du Mexique. Les esclaves pueblos fugitifs se réfugièrent à Dinehtah et apportèrent chevaux et moutons aux Dineh, qui devinrent rapidement des éleveurs et des cavaliers hors pair.

Dinehtah devient alors la nation indienne la plus riche et la plus puissante d'Atzlan, grâce au bétail et au tissage inégalé de la laine. Signe de prospérité, le vêtement des Dineh: épais ponchos chamarrés, ceintures de cuir, bottes en peau de cerf, turbans et bijoux d'argent.
De 1609 à 1846, Dinebtah indé-pendant est en guerre incessante contre les Espagnols, aidés des Pueblo, des Chicanos (métis) et des Dinehanaih (une tribu navajo), au sud-est, et avec les Ute et les Comanche, au nord-est. En effet, Dinehtah est vu par les Espagnols comme un réservoir d'esclaves en puissance.

 

Pourtant, les Dineh sont pacifiques et ne cherchent pas à étendre leur territoire. Mais ils organisent des raids pour récupérer leurs proches et leur bétail chez l'ennemi. Une douzaine de traités de paix sont signés pendant cette période avec l'Espagne et le Mexique. Les captifs des Dineh seront toujours libérés - et reviendront librement chez les Dineh - tandis que les esclaves navajo seront maintenus sous le joug et alimenteront les marchés, malgré les clauses explicites des traités. Ces déplacements massifs, accompagnés de massacres couverts par l'Eglise catholique (2), constituent un dra-me permanent pour cette confédération de clans dineh, où règnent la démocratie et l'égalité des sexes.

 

 NATION UTE

L'Utah est un État de 219 932 km² situé dans le centre-ouest du pays : il est limité au nord par l'Idaho et le Wyoming, à l'ouest par le Nevada, au sud par l'Arizona et le Nouveau-Mexique et à l'est par le Colorado. 

 La capitale de l'Utah est Salt Lake City. Le nom Utah provient de la tribu Ute et signifie «peuple des montagnes».

En 2000, l'Utah comptait 2,2 millions d'habitants. Quelque 87 % des Américains de cet État parlent l'anglais comme langue maternelle. Environ 7,4 % parlent l'espagnol, les autres parlant en petit nombre l'allemand, des langues asiatiques (chinois, japonais, coréen, etc.), amérindiennes (navajo), etc. La Constitution de 1898 ne contient aucune disposition à caractère linguistique; les modifications de 1998 n'en contiennent pas davantage.  Par contre, il existe plusieurs lois à caractère linguistiques, dont une loi du 7 novembre 2000, qui rendait l'anglais langue officielle de l'État.  La capitale de l’Utah est Salt Lake City.

La région de l'Utah était peuplée de tribus indiennes (les Utes et les Navajos) lorsqu’en 1776 des missionnaires espagnols pénétrèrent le territoire jusqu’au lac Utah. Les mormons, persécutés en raison de leurs croyances religieuses, s'établirent dans la région à partir de 1847 et, conduits par Brigham Young, y ont fondé Salt Lake City. Les États-Unis n’ont pris possession de la région, qui appartenait au Mexique qu’à la suite du traité de Guadalupe-Hidalgo (1848) mettant fin à la guerre américano-mexicaine. En 1849, les mormons ont émis une demande d’admission dans l’Union. Celle-ci a été retardée par les difficultés existant entre les mormons et le gouvernement fédéral, notamment sur l’acceptation de la polygamie par l’Église mormone. À partir de 1862, le gouvernement des États-Unis a encouragé l’immigration de non-mormons qui ont alors afflué vers l’Utah après l’inauguration du chemin de fer transcontinental en 1869. L’Utah a finalement été admis dans l’Union le 4 janvier 1896, devenant ainsi le 45e État américain.

 

LES APACHES

Habitat :

Ils vivent dans la région du Rio Grande et se répartissent en plusieurs familles, suivant la région exacte, mais parlent tous la même langue. On trouve les Chiricahuas, les Jicarillas, les Mescaleros, les Tontos, les Lipans, ceux de l'Ouest, pour citer les plus importants.

Cinq siècles auparavant, ils se trouvaient au Canada puis sont descendus vers le Sud, contrairement à leurs voisins Hopis et Navajos qui habitent cette région depuis toujours. Les Apaches adoptèrent parfois les coutumes des tribus voisines, tel un groupe qui se joignit aux Kiowas pour former ainsi les Apaches-Kiowas. Ils vivent dans des hogans, simples huttes de perches souples recouvertes d'herbes et de broussailles.

 

Les différentes tribus :

Elles sont en principe composées de chasseurs et se livrent aux pillages, car les Apaches sont de tradition guerrière et livrent combat quand ils veulent. Ils ne sont donc ni pasteurs ni cultivateurs. Le guerrier qui accumulait le plus de prouesses devenait le chef.  Il n'y avait pas de gouvernement central tribal.Les Jicarillas chassaient le bison à l'instar des Indiens des Plaines dont ils étaient les voisins. Les Lipans chassaient et pillaient au Nouveau Mexique et dans l'Ouest du Texas. Les Mescaleros vivaient de chasse, cueillette et pillage. Quant aux Chiricahuas, ils avaient une réputation de féroces guerriers. Les Tontos et les White Mountains étaient plus pacifiques, se rapprochant des navajos.

Bien qu'ils aimaient faire la guerre, ils avaient peur de la mort et se pressaient d'ensevelir leurs morts et de brûler leurs biens. Ensuite, ils se purifiaient dans la fumée d'armoise avant de quitter les lieux, pour échapper à la colère du fantôme du mort.

 

Uses et coutumes :

Dans les danses, les Apaches revêtaient des costumes symbolisant les Esprits de la Montagne. Ils guérissaient les malades et éloignaient les mauvais sorts. Ils revêtaient des peintures corporelles, jupes, masques noirs, coiffures en plaquettes de bois et tenaient des épées de bois. Les Apaches reconnaissaient de nombreux hôtes surnaturels mais croyaient en une divinité suprême nommée YUSN.

Lorsque les jeunes filles atteignaient la puberté, elles participaient à des cérémonies qui duraient quatre jours, chiffre sacré. Chants, danses, festins, cadeaux rythmaient ces jours. Pendant ce temps, on construisait le tipi de cérémonie. Enfin, les jeunes filles couraient à quatre reprises des tipis vers de petits paniers contenant des objets sacrés. Puis, le tipi était démonté, les jeunes filles subissaient quatre jours de retraite et ensuite...étaient bonnes à marier. Les femmes apaches étaient renommées pour leur vannerie. Elles fabriquaient des paniers en tige de saule pour contenir la nourriture et les décoraient de dessins de couleur foncée réalisée à partir d'une plante. Malgré les expéditions guerrières fréquentes, la vie au village était rythmée, comme chez n'importe quelle tribu, par les chants, danses et cérémonies.

 

L’Histoire :

Au XIX siècle, les espagnols déferlèrent sur les terres des Navajos, voisins des Apaches. Ces envahisseurs protégeaient les colons des futurs états du Nouveau Mexique et de l'Arizona. Après l'indépendance du Mexique, l'armée se fit rare et Navajos + Apaches en profita pour faire des raids contre les fermiers.

En 1846, les Etats Unis prirent possession des territoires qui allaient devenir le Nouveau Mexique et l'Arizona et décidèrent de mettre un terme à ces raids. En 1848, après les colons, ce fut au tour des chercheurs d'or qui se rendaient en Californie de traverser les territoires où vivaient ces Indiens. Puis il y eut la guerre de Sécession et une partie des soldats partit au front. D'où une recrudescence des attaques indiennes contre colons et chercheurs d'or qui abattaient les arbres et tuer leur gibier.

 

En 1862, les Etats Unis décidèrent d'employer les grands moyens, c'est-à-dire tout faire pour chasser les Indiens de leurs terres. Le colonel Carson, Kit Carson, fut chargé de cette mission et recruta des volontaires au Nouveau Mexique. En 1863, il réussit à emprisonner des Apaches dans la réserve désertique de Bosque Redondo. Puis il pratiqua la politique de la terre brûlée : détruire par le feu habitats et récoltes.

En 1872, Cochise signa la Paix mais Géronimo continua ses raids. Il fut cependant rattrapé en 1877 et lui et ses guerriers furent conduits à la Réserve de San Carlos, surnommée   "Hell's Forty Acres" ou "Les Quarante Arpents de l'Enfer" tant elle était aride. De plus, on tentait d'y faire cultiver le sol par les Apaches, peuple de guerriers et de chasseurs. Mais en 1881, Géronimo la quitta et reprit ses raids avant que d'être repris par le Général Crook. Cependant il recouvra rapidement la liberté pour continuer ses raids contre les envahisseurs blancs, poursuivi par le Général Nelson Miles.

En 1886, le lieutenant Gatewood parvint jusqu'à Géronimo et le convainquit de se rendre, lui promettant que les guerriers et leurs familles ne seraient pas séparés. La promesse ne fut évidement pas tenu et Géronimo et ses hommes furent envoyés en Floride où ils souffrirent de l'humidité du climat, laquelle tua nombre d'entre eux. En 1894, on autorisa les survivants à rejoindre leurs familles à Fort Sill, en Oklahoma.

Cette réserve leur a été assignée le 9 Novembre 1871. Depuis ils vivent sur une terre  dont un tiers est boisé. Ces forêts et bois abritent cerfs, oies sauvages, ours noirs et pumas. Une portion de la réserve jouxte la plus grande forêt de pins Ponderosa du monde.

 

On y chasse le petit et gros gibier, et on peut pêcher dans plusieurs petits lacs et rivières ainsi que celui formé par le Barrage de Coolidge. Rafting, Kayak et canoe disponibles dans le Salt River Canyon. S'y trouve également un Centre Culturel racontant l'histoire du Peuple Apache. Egalement un casino avec hôtel et restaurant. A longueur d'année des évènements : Powwow, festival, rodéo, foire et fêtes commémoratives. Ainsi se présente la réserve actuelle de San Carlos de 1 834 781 acres qu'un blanc avait surnommé en 1871 : les Quarante Arpents de l'Enfer tant à cette époque, la réserve était exiguë et aride. 


20/01/2013
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